mardi 26 août 2008

influence de la fréquence des repas sur la forme

Lorsque la fréquence des repas est diminuée sans réduction concomitante du nombre de calories, de modestes changements surviennent dans la composition corporelle, ainsi que dans certains facteurs de risque cardiovasculaires.

Dans les pays industrialisés, nous sommes habitués à ingurgiter 3 repas par jour; Mais aucune preuve rationnelle ne vient étayer cette façon de faire. Or, la frugalité des centenaires d'Okinawa est actuellement citée en exemple et des études sur l'animal ont montré que l'on pouvait allonger l'espérance de vie en réduisant la fréquence des repas. On manque cependant de données chez l'homme.

Kim Stote et al (USA) ont réalisé une étude pilote pour établir les effets d'une réduction de la fréquence des repas sur les indicateurs de santé chez des adultes sains et de poids normal.
Il s'agissait d'une étude randomisée, menée en cross-over, divisée en 2 périodes de 8 semaines de traitement.

Pendant ces périodes, les sujets consommaient toutes les calories dont ils avaient besoin pour maintenir leur poids, soit en 3 repas/jour, soit en 1 seul repas quotidien. Les résultats, parus dans l'American Journal of Clinical Nutrition (2007;85(4):981-8), montrent que les sujets qui ont fini l'étude ont maintenu leur poids dans une limite de 2kg au cours des 6 mois de l'étude.

Les auteurs n'ont pas noté d'effets significatifs de la fréquence des repas sur le rythme cardiaque, la température corporelle ou sur la plupart des variables sanguines mesurées.

Cependant, les personnes qui n'ont pris qu'un seul repas par jour se sont plus sentis affamés, ils ont vu leur composition corporelle significativement modifiée (y compris des réductions de la masse grasse), leur PA significativement augmentée ainsi que leurs concentrations en cholestérol total, LDL et HDL, et ils ont montré une baisse significative de leurs concentrations en cortisol.

Pour les auteurs, les personnes de poids normal sont donc capables d'observer un régime alimentaire ne se composant que d'un seul repas quotidien.

Ils tirent la conclusion qu'en diminuant la fréquence des repas, sans réduction concomitante du nombre de calories, de modestes changements surviennent dans la composition corporelle, ainsi que dans certains facteurs de risque cardiovasculaires et variables hématologiques.

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