mercredi 27 août 2008

Comportement alimentaire et régulation du poids

Malgré des variations quotidiennes des apports et dépenses énergétiques notre poids varie dans des limites très étroites sur une longue période de temps . Chaque de nous navigue autour d’un poids de référence – un poids de forme diront certains – lequel est soumis à une régulation perpétuelle. La seule manière d’apporter de l’énergie et donc de maintenir ce poids est de manger. Ce qui chez tout un chacun s’accompagne de plaisir du palais à des degrés divers.

C’est la faim et la satiété qui régulent nos prises alimentaires. Nous avons une régulation à court terme qui vise à satisfaire les besoins métaboliques immédiats qui implique la perception au niveau du cerveau de signaux générés par l'ingestion. Ce sont les facteurs psychosensoriels. La vitesse de digestion des aliments est également impliquée de même que le métabolisme intrinsèque des nutriments ingérés.

Les expériences de suralimentation (surcharge calorique) d’une durée de 1 à 2 semaines et de restriction ont montré qu'après une variation de poids initiale, la reprise d'une alimentation « habituelle » s'accompagne d'un retour au poids corporel de départ.

Comment le corps compense-t-il ?

Il semble qu’à l'origine de cette compensation, la modification de la dépense énergétique semble être un facteur plus important que la régulation de la faim.
Lorsque les expériences de suralimentation portent sur une durée plus longue, il a été mis en évidence une auto-régulation significative de la faim. Ce feed-back « au long terme » impliquerait que les centres de contrôle de la prise alimentaire soient informés des variations des réserves énergétiques. Ici interviendrait la leptine et l’insuline qui véhiculerait cette information par une variation de leur concentration en fonction de l’importance du tissu graisseux corporel.

Si le couple insuline – leptine régule efficacement l’évolution du poids, comment peut-on expliquer le surpoids et l'obésité ?

Chez la plupart des gens le surpoids et l’obésité s’explique par une multitude de facteurs (dont notamment sociaux, environnementaux, pauvreté mais aussi goûts et gourmandise !).

Toutefois dans une franche de la population minoritaire c’est une prédisposition génétique qui est responsable du surpoids et de l’obésité. Celle-ci peut affecter une ou plusieurs voies métaboliques et impliquer la leptine. Le résultat est alors une obésité généralement sévère.

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